Le Fort Villageois et le donjon

Le Fort Villageois

Pendant la période médiévale, la multiplication des systèmes défensifs de type divers (Basse-Cour du château, Réduits fortifiés, Enceintes villageoises) a eu pour résultat de créer, au centre de nombreux villages, un noyau aux maisons serrées, séparées par des ruelles étroites de manière à ne pas perdre de place et à permettre au plus grand nombre de personnes possible d'y trouver un refuge.

A l'époque moderne, le fort perd sa vocation défensive première. des aménagements importants lui donnent une spécialisation agricole et viticole.

Les quartiers fortifiés de ce type, constituent encore aujourd'hui un trait caractéristique de nombreux bourgs auvergnats.

Le Donjon (XIIIème siècle)

De l’enceinte castrale sont conservés d’importants éléments de muraille ainsi qu’une tour dont l’entrée est au premier étage selon les dispositions coutumières dans ce genre d’ouvrage défensif.

Le donjon se trouve à l’angle nord-est et est le seul exemple de donjon de place-forte conservé dans la région, avec ceux de Montpeyroux et de La Sauvetat.

L’ouvrage se présente comme une tour cylindrique dont la base est à plusieurs mètres au-dessus du sol.

Un pont-levis ou une galerie mobile donnait accès à l’étage. Les têtes de poutres étaient reçues dans trois trous carrés encore apparents sous la base de la porte plein cintre, à tympan formé d’une seule pierre taillée et unie, soutenue par deux corbelets et posés légèrement en retrait.

Le donjon a été découronné et rasé à hauteur du second étage.

Les voûtes du rez-de-chaussée et du premier étage ont été démolies.

Il ne reste que des vestiges de l’escalier primitif reliant le premier étage au couronnement. Le donjon est percé de petites ouvertures (archère, meurtrière).

Il a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 12 juillet 1963.